■ Niveau : 2nde Discipline : EMC Thème du programme: Droits, libertés et responsabilité. Sous-partie du programme : Liberté et responsabilité – l’exemple de l’information (vecteurs, nécessité et enjeux)
Compétences civiques et citoyennes travaillées : les domaines de connaissances qui permettent aux élèves d’exercer leur compréhension critique (information et médias) ; les aptitudes que l’enseignement de l’EMC cherche à développer (réflexion et discernement, esprit critique) ; développer des capacités à contribuer à un travail coopératif/collaboratif en groupe
Notions et mots-clés : Information/désinformation ; complotisme/théorie du complot et fake news ; IA et génération de contenus (images) ; IA et enjeux
Outil(s) numérique(s) mobilisant l’Intelligence Artificielle convoqué : IA génératives sans création de compte : Deep Dream Generator (Attention : compte parfois nécessaire) ; Vittascience ; Craiyon.
■ Description du moment numérique brièvement replacé dans la séquence :
–Place du moment numérique :
Cette séance (séance 5) intervient en fin de séquence (mais peut aussi être placée différemment dans la séquence) :
Séance 1 : Définir l’État de droit. (2h)
Sous-partie du programme : L’État de droit garantit les droits et libertés et un pluralisme démocratique
Séance 2 : La liberté de la presse au cœur de l’État de droit. (2h)
Sous-partie du programme : Liberté et responsabilité : l’exemple de l’information (vecteurs, nécessité et enjeux)
Séance 3 : Réseaux sociaux et libertés. (1h en classe + hors-la classe)
Sous-partie du programme : Liberté et responsabilité : l’exemple de l’information (vecteurs, nécessité et enjeux)
Séance 4 : Information/désinformation. (2h)
Sous-partie du programme : Liberté et responsabilité : l’exemple de l’information (vecteurs, nécessité et enjeux)
–Objectif du moment numérique : créer, produire une image (accompagnée d’un court texte/article rédigé par les élèves seuls) via l’IA. Être cette fois-ci créateur de contenu informationnel.
Cette séance a pour objectif de sensibiliser les élèves à l’IA en partant de la pratique tout en sollicitant de leur part réflexion et esprit critique. Ils doivent en effet se questionner sur le fonctionnement de l’IA, sur la pertinence du résultat et sur les enjeux éthiques et environnementaux soulevés par l’usage de l’IA. –Contenu du moment numérique : Photographes-reporters pour la presse écrite, les élèves doivent proposer au rédacteur en chef de leur journal un sujet sur un thème d’actualité (politique, culturelle, économique…). Possibilité aussi d’imaginer une « actualité » ou une situation « irréelle » en lien avec l’actualité.
Le travail sera composé d’une image (produite par IA) accompagnée d’un court texte/article. Ne pas oublier de lui donner un titre.
Ils sont aussi au fil de leur travail amenés à s’interroger sur cet outil et sur les problématiques qui l’entourent. On leur propose à cette fin de noter au brouillon les prompts utilisés et le résultat de ces derniers ; ensuite, plus tard au cours de la même heure, on leur distribue un petit questionnaire (Voir annexe « Réflexions sur l’IA Élève ») leur permettant de réfléchir aux enjeux de l’IA (environnementaux, éthiques et droits d’auteur)
–Durée :
• 1h en salle informatique. Par binôme.
• Ces réflexions servent ensuite une mise en perspective menée avec la professeure documentaliste (2h au CDI avec un premier temps en autonomie pour répondre à un questionnaire sur les panneaux de l’exposition sur l’IA ou 1h30 sans l’exposition), en lien aussi avec le programme de SNT
Thèmes abordés : origine et fonctionnement, Machine Learning, Deep Learning, enjeux économiques, environnementaux, droits d’auteur
-Fin du moment numérique : Les élèves affichent leur image terminée en plein écran et la capturent (Outil capture d’écran) ou l’enregistrent.
Ils finalisent leur travail de photo-journaliste en présentant sur une même page leur image et l’article qui l’accompagne pour ensuite le déposer dans le casier Pronote ou sur Eléa.
■ Mise en perspective (prérequis, prolongement dans démarche de progression…) :
-Les notions inhérentes à la séance (fake news, complotisme, contre-vérité) ont déjà été abordées et travaillées de diverses manières : exploitation de vidéos complotistes et a contrario d’experts développant des analyses sur ces thématiques. L’élève sait désormais reconnaître ces mécanismes et il a pu développer des discours (carte mentale, affiches, textes) pour les démasquer ou les « démonter ».
-Il ne s’agit pas ici de les reprendre mais d’inverser le regard de l’élève. Désormais, il peut se retrouver dans la situation du créateur de fausse information en utilisant l’IA.
-C’est la 1ère fois de l’année que l’IA est convoquée lors d’une séquence, en Histoire-géographie comme en EMC.Ce travail accompagne la réflexion sur l’information et ses enjeux, l’évaluation de l’information et des sources utilisées. Savoir exploiter ces informations et nouvelles sources est une problématique majeure.
-Ce moment numérique permet de progresser dans l’exploitation de l’information numérique : déjà utilisée en histoire comme en géographie en insistant sur l’importance de la justification de la source, de sa pertinence, elle est ici renouvelée. Il permet aussi de constater que l’élève peut également être producteur de contenu. Il n’est plus question de justifier le choix d’une source mais de prendre conscience encore une fois de la nécessité de vérifier la fiabilité et la pertinence de certains médias ou propos. Le Fake peut se cacher partout. D’autant qu’aujourd’hui, l’image est souvent considérée comme « preuve ultime » de la vérité…Fabriquer une Fake news est donc à la portée de tous.
-Ces compétences seront à nouveau sollicitées au cours du chapitre mais aussi tout au long de l’année : chercher pour confronter et recouper les informations, vérifier la source de l’information, juger la pertinence de la source, analyser des informations de sources variées. Peu à peu, l’imbrication de ces compétences se fera plus prégnante afin de progresser vers un traitement plus globalisant de l’information par l’élève. Organisation, argumentation et complexification de la pensée seront nos objectifs, pour des productions écrites comme orales.
L’EMC s’y prêtera encore mais les thématiques en Histoire comme en Géographie auront aussi cette opportunité.
Domaines de compétences PIX travaillés :
■ Lors du moment numérique :
Domaine 1. Informations et données
1.1. Mener une recherche et une veille d’information
THÉMATIQUES ASSOCIÉES
Évaluation de l’information ; Source et citation
Domaine 2. Communication et collaboration
2.1 Interagir
Interagir avec des individus et de petits groupes pour échanger dans divers contextes liés à la vie privée ou à une activité professionnelle, de façon ponctuelle et récurrente (avec une messagerie électronique, une messagerie instantanée, un système de visioconférence, etc.).
Domaine 3. Création de contenu
3.1. Développer des documents textuels
Produire des documents à contenu majoritairement textuel pour communiquer des idées, rendre compte et valoriser ses travaux (avec des logiciels de traitement de texte, de présentation, de création de page web, de carte conceptuelle, etc.).
3.2 Développer des documents multimédia
■ Lors de la séquence dans son intégralité :
Domaine 1. Informations et données
1.1 Mener une recherche et une veille d’information
THÉMATIQUES ASSOCIÉES Évaluation de l’information ; Source et citation
■ Points de vigilance :
-Au-delà des traditionnelles difficultés liées au flux Internet, les IA évoluent très vite et certaines accessibles sans compte ne le sont plus lors de la séance en classe.
-Craiyon par exemple fonctionne bien mieux lorsque les scripts sont rédigés en anglais. Il est donc intéressant de les faire travailler en binôme afin de faciliter la rédaction. Les élèves peuvent cependant très bien rédiger en français.
Ces deux possibilités peuvent aussi permettre une réelle différenciation dans la séance proposée. D’autant qu’elle est aussi bien effectuée dans la voie générale que dans la voie technologique.
-Les scripts doivent également être précis : il faut donc veiller à ce que les élèves travaillent leur scénario, leur idée et leur script au préalable au brouillon. Plus le script sera détaillé, plus l’image sera intéressante.
–L’IA comporte des biais : elle ne parvient pas à produire une image sur certains personnages (et même personnalités) pourtant célèbres.
Les élèves ont été confrontés à la difficulté de produire un prompt mais surtout au refus de l’IA de produire l’image demandée car jugée « trop sensible ».
Exemple : « le président Macron est au 1er plan et une gymnaste s’écroule en pleine compétition en arrière plan ». L’IA refuse de produire l’image. L’élève enlève le nom du président et l’image est produite.
Au contraire, un autre binôme demande à générer l’image d’une 3e guerre mondiale et cela fonctionne.
D’autres interrogations ont pu naître : au prompt « Une cathédrale est détruite », l’IA répond en produisant une image figurant un édifice ressemblant à la cathédrale Notre-Dame de Paris soufflé par une bombe…
–Elle interroge aussi sur les plans éthiques et environnementaux : accumulation des scripts pour parfaire l’image, production d’image à caractère discriminatoire et/ou raciste. (Exemple de script : « Des animaux ont envahi la planète et gouvernent le monde. » Réponse de l’IA : une image de personnes de couleur avec Toussaint Louverture au centre) – Ouverture possible sur de nouvelles thématiques à aborder.
GRADEA Elise/Lycée C. et P. Virlogeux-Riom (63)/ elise.gradea @ac-clermont.fr
