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Rencontre poétique au collège international Jeanne d’Arc

Mardi 19 mars, la poétesse Maud Thiria est venue partager un moment chaleureux et convivial au collège Jeanne d’Arc. Les élèves du dispositif UPE2A étaient ravis de l’accueillir au CDI, accompagnés de leurs professeures Mmes Tournayre, Laversin et Chevrier, et de la documentaliste, Mme Van Order. Une classe de 5e de l’établissement, encadrée par Mme Message, a également eu le privilège de rencontrer notre invitée.

S’inspirant de ses recueils, les élèves d’UPE2A de niveau A1+ et A2 ont écrit à la manière de Maud Thiria.

  • « Comme étranger, tu te souviens… », évident, inspirant, ce vers, extrait du recueil Blockhaus, s’est imposé, au regard du parcours de nos élèves. Chacun a écrit une belle variation de ce passage en évoquant les souvenirs d’objets, de sensations, d’êtres chers laissés derrière eux mais qu’ils portent en leur cœur…. Ou plutôt dans leur corps, à l’instar d’un autre inducteur d’écriture, issu de Falaise au ventre.
  • « Ton corps est ton pays », à partir de cet autre passage, les élèves ont mobilisé les séances sur le portrait physique, sur le lexique du souvenir pour mettre en résonance une partie de leur corps avec un souvenir lié à leur pays d’origine. Du corps à la langue, leurs productions ont rejoint une troisième réalisation.
  • « Tu demandes à ta langue / De dire ce mot étrange… » C’est par ces quelques mots de Maud Thiria, extraits de son recueil Blockhaus, que les élèves ont commencé leur poème célébrant un mot de la langue française, un mot appris, apprivoisé, aimé, pour les images qu’il convoque, l’imaginaire qu’il ouvre, pour le plaisir de le dire et de l’entendre. Lumière, murmures, maternelle, cannelle, nuit, lune…sont quelques-uns de ces mots offerts à la poétesse et partagés avec le public.

Les élèves ont réuni leurs écrits dans des petits livrets intitulés « En vers et en corps », des objets-poèmes que chacun a pu personnaliser.

Les élèves de niveau A1.1 et A1 ont également réalisé des productions poétiques :

  • Création de « Livres pauvres » à la manière de Maud Thiria : papier brut, plié, poème écrit à la main et illustré à l’aquarelle. Chaque pli comportait un souvenir, à la manière de Georges Perec et ses « Je me souviens… ». Les élèves sont allés cueillir dans leurs souvenirs personnels : un paysage, une odeur, un goût, une personne qui leur rappelaient leur pays d’origine.

À la fin de ce rendez-vous poétique empreint d’émotions, de douceur et de lumière, les élèves ont laissé en offrande à Maud Thiria leurs réalisations. Touchée, celle-ci est repartie riche de ses « trésors », pour reprendre ses mots, comme autant de souvenirs d’une rencontre singulière.